Larchey, 1865 : Être rompu à tel ou tel exercice. — Allusion au fil qui donne à une arme ou à un outil le dernier degré de perfection.
Voyez comm’elle avait le fil Pour tramer la guerre civile.
Chansons, 1830.
Quand le jean-jean est passé de l’école du soldat à l’école de peloton, il possède ce qu’on appelle le fil.
M. Saint-Hilaire.
Une langue qui a le fil est une langue médisante, acérée comme une lame fraîchement émoulue.
Rigaud, 1881 : Être adroit, finaud, rusé, — dans le jargon des voyous ; allusion au fil d’un couteau, d’un rasoir.
Je suis nabot, mais j’ai le fil.
(P. Mahalin, Les Monstres de Paris.)
La Rue, 1894 : Être adroit, rusé.